Reportage exclusif
Un Long Chemin vers la Liberté
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Par Farid Affejee

Nous publions ici un reportage exclusif réalisé dans des conditions extrêmement périlleuses, par l'un de nos correspondants en Afrique, Farid Affejee, qui a décidé de relater de l'intérieur, le périple à travers l'Afrique de la grande migration que vivent tant de réfugiés, en se mêlant à eux. Parti d'Abidjan, il est passé par Bamako et se trouvait hier à Gao... Il raconte ses observations, les impressions ressenties sur son chemin... Le thé Azawad, les accoutrements rencontrés. Il nous raconte son voyage...

Les dimanches à Bamako, c'est le jour de mariage...


Vendredi 28 Octobre 2016


De la nécessité sanitaire à l'essensialisation du port du turban (ou Burkini) dans le sahel: L'exemple de la ville de Gao (Mali)
Les pratiques djihadistes et la dévalorisation du port du turban

Le port du turban dans le Sahel semble apparaitre comme une nécessité vitale pour ses habitants qui composent le sahel. Mais, cette pratique devenue culturelle s'est vu dévalorisée par la propagande djihadiste dont leurs membres font du turban un outil essentiel pour garder l'anonymat de leur personnalité. Force est de savoir que, au delà de cette perception dégradée du port du turban, il apparait comme un instrument de préservation de la santé publique des adeptes.

De la nécessite sanitaire à la nécessité culturelle



Durant notre voyage effectué entre le 20 et le 26 octobre 2016, de Bamako à Gao, nous avons constaté que la plupart des voyageurs n'ayant pas portés le turban (pour les hommes) ou la burkini (Pour les femmes) voyaient leur apparence se transformer en celle des orpailleurs. La poussière envahissait leur être et leur tenu vestimentaire. Pourtant, ceux qui portaient des turbans ou des burkinis avaient conservé leurs apparences physiques et vestimentaires. Le sahel, a travers son environnement physique et géographique, produit un climat chaud et poussiéreux. Cette observation nous a emmené à comprendre que le turban ou du burkini était un outil essentiel dans la préservation de la santé physique et morale des adeptes dans la mesure ou il réduit les risques de maladies liées à la poussière. Cette pratique du port des turbans s'est enracinée dans les habitus des groupes ethnoculturels locaux tout au long de leur trajectoire historique pour créer par la suite une culturelle vestimentaire encrée dans les habitudes sociales.

Le port du turban comme fonction de distinction sociale dans l'univers culturel de Gao



La démocratisation du port du turban est sans pareille à Gao. Toutes les catégories socioculturelles s’adonnent a cette pratique. Les turbans et des burkinis de toutes couleurs harmonisent le décor interactionniste. Le porteur détient une certaine notoriété sociale qui le démarque des autres couches sociales non porteurs tels que les migrants et certains commerçants Bambara. Du coup, la façon de porter le turban et la couleur sont le signe d'une appartenance culturelle hierarchisée. Les Touaregs, les Tamasheqs et les Arabes ont tendance à porter la couleur blanche propre et ils le dispose de façon collective. Pourtant, les autres groupes culturels le portent de façon individuelle et personnifiée. Et cette remarque est beaucoup marqué chez les groupes sociaux investis dans le secteur informel bas niveau. En d’autres lieux, les talibés (les enfants mendiants) ne font pas partie du corps social porteur du turban parce que délaissée au bon vouloir de la divine providence par leurs parents
.



Les logiques de mobilité transnationales et les stratégies adaptation des migrants africains et syriens au profil victimaire internationalisé
La visite diplomatique de la Chancelière Allemande le mois dernier dans les pays du Sahel a entrainé une reforme dans le dispositif sécuritaire aux frontières sahéliennes, débouchant sur le durcissement de la mobilité transfrontalière des migrants notamment au Niger et au Mali. Cet durcissement est lié aux actions de rackets mis en place par les forces de sécurité de ses pays et la construction des rapports dynamiques entre ceux-ci et les conducteurs des autocars. Nous avons effectué une observation participante sur le long de l'axe Bamako-Gao en passant par Mopti (Sévaré) entre le 20 et le 26 octobre 2016.

Le trajet Bamako-Gao, tronçon privilégié des Maliens et Guinéens

Selon un officier de la gendarmerie exprimé au corridor d'un village situé à 160kM de Gao, il disait ceci; "j'ai contacté que 20 jeunes guinéens en moyenne franchissaient mon corridor par jour". Le constat est réel. Les jeunes maliens par contre ont cette facilité de déplacements sans réellement être inquiété dans la mesure où ils sont de leur pays. L'axe Bamako-Gao est le tronçon privilégie des deux communautés candidates au statut de migrant économique. La ville de Gao est proche de la frontière Algérienne. Et pendant notre voyage, nous étions surpris par la présence d'une composante syrienne.

Les pseudo réfugiés syriens à la conquête d'un statut de réfugiés économique

Les syriens ayant participé au économie africaine depuis les années 80 ont commencé à entrer dans le cortège de la communauté des syriens victimes de la crise syrienne. Ces derniers créent des groupes de migrants collectifs et se rendent en Libye via le trajet Bamako-Gao.
L'économie de la migration africain dans le renchérissement du pouvoir d'achat des corridors

Les rackets sont facturées en fonction des nationalités. les syriens empotent la palme d'or des groupes sociaux racketés, en suite vient les guinéens.

Samedi 29 Octobre 2016

Samedi 5 Novembre 2016

28 Octobre 2016

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