Soins de santé : de la parole aux actes
Par Afrique Renouveau: de Décembre 2016 - Mars 2017


Fournir aux populations des soins de base et des traitements abordables.

Le domaine de la santé semble cristalliser tous les problèmes de développement de l’Afrique. Chaque année, des millions de personnes meurent et on assiste à des drames et souffrances inutiles, parce que les soins de santé de base ne sont pas suffisamment financés.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique abrite un quart des malades dans le monde, mais sa part dans les dépenses mondiales de santé est inférieure à 1%. Elle ne fabrique qu’une part infime – moins de 2% - des médicaments consommés sur le continent. Une majorité d’Africains, en particulier les classes moyennes et défavorisées, dépendent de services publics sous-financés tandis qu’une minorité a accès à des soins de qualité dans le privé.   
  


En 2001, les pays africains ont convenu de consacrer au moins 15% de leur budget aux soins de santé. Quinze ans plus tard, seuls six pays (Botswana, Burkina Faso, Malawi, Niger, Rwanda et Zambie) ont atteint cet objectif sans pour autant que toutes leurs populations aient accès à des soins décents. Il faut beaucoup d’ingénuité pour renverser la vapeur. Le Rwanda notamment a réussi à mettre en place un système national d’assurance maladie qui profite à 91% des Rwandais. Une évolution remarquable qui contraste avec le reste des pays africains où moins de 8% de la population bénéficie d’une couverture maladie, selon l’OMS.  



Il y a cependant quelques lueurs d'espoir. L’Afrique réalise enfin de vrais progrès dans la lutte contre le paludisme, principale cause de décès dans la région. L’an dernier, l’OMS a annoncé que l’incidence de la maladie dans le monde avait diminué, notamment grâce à la distribution massive de moustiquaires, de médicaments anti-paludisme et d’insecticides. 
  
Le taux d’infection au VIH est en baisse depuis dix ans. La prévention, les traitements et les soins sont devenus prioritaires, et davantage de personnes séropositives sont sous antirétroviraux.



Le principal défi reste cependant le chemin restant à parcourir. Les gouvernements africains doivent s’efforcer de fournir des soins de base et des médicaments abordables, de former davantage de professionnels de la santé dans chaque communauté et de nouer des partenariats inédits avec le secteur privé afin d'étendre la couverture maladie. 



25 Janvier 2017

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