Paludisme : "un véritable espoir" de vaccins
Par Le Point.fr


Des scientifiques ont identifié des anticorps jusque-là inconnus qui permettront peut-être de développer des vaccins contre le parasite Plasmodium falciparum.

Une équipe de chercheurs a identifié des anticorps jusque-là inconnus permettant peut-être de développer des vaccins contre le parasite Plasmodium falciparum, responsable de la forme la plus grave du paludisme, selon une étude publiée mercredi. En soumettant un grand nombre de protéines de ce parasite à des anticorps produits naturellement par le système immunitaire d'enfants infectés au Kenya, les scientifiques ont identifié des antigènes jusqu'alors inconnus. Ils ont également découvert de nouvelles façons d'utiliser ces antigènes, qui provoquent une réaction immunitaire, en les associant à des vaccins pour accroître la protection.



"La résistance aux traitements antipaludiques (...) est un problème grandissant qui rend indispensable la mise au point de vaccins pour combattre le Plasmodium falciparum avant qu'il ne rende malades les personnes infectées", explique le Dr Faith Osier, de l'Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI), principal auteur de cette étude parue dans la revue américaine Science Translational Medicine. Selon elle, cette étude "fournit un grand nombre de nouveaux vaccins candidats qui offrent un véritable espoir".


 
Le paludisme est responsable de plus de 600 000 morts par an dans le monde, surtout de jeunes enfants en Afrique subsaharienne.

Une protection totale contre le paludisme

Les chercheurs ont suivi pendant plus de six mois un groupe d'enfants porteurs de parasites responsables du paludisme. Certains ont développé la maladie, tandis que d'autres ont été protégés par des anticorps naturels qui ont empêché les parasites de pénétrer dans leurs cellules sanguines et leur ont épargné des symptômes graves (forte fièvre, anémie).



Les échantillons sanguins prélevés sur ces derniers ont permis d'identifier des combinaisons d'anticorps pouvant conférer une protection totale contre le paludisme, ont indiqué ces chercheurs.

"Les essais cliniques de vaccins antipaludéens se concentraient dans le passé sur une seule cible et avaient un succès limité", souligne le Dr Julian Rayner, du Sanger Institute au Royaume-Uni, l'un des auteurs de l'étude.



"Avec cette approche, on peut tester systématiquement un plus grand nombre de cibles ainsi que des combinaisons de cibles", souligne-t-il.

Le moustique Anopheles est l'un des principaux vecteurs du paludisme dans le monde. Outre la résistance grandissante aux molécules antipaludiques, les moustiques sont de moins en moins affectés par les insecticides.



31 Juillet 2014

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