Ligue Algérienne pour la Défense des droits de l’Homme
La LADDH dénonce l’agression du caricaturiste Djamel Ghanem

Par Kaddour HOUARI   





La LADDH dénonce l’agression du caricaturiste Djamel Ghanem

La LADDH CHLEF dénonce l’agression du caricaturiste Oranais Djamel Ghanem, l’ex-caricaturiste du journal’ La voix de l’Oranie’, qui a échappé à la mort de justesse. Il a été lynché en public par quatre individus. Le jeune caricaturiste a été sauvagement agressé et rué de coups de pied plus de dix minutes durant sans qu'aucune personne ne soit venue à son secours. Les inconnus ont continué leur chemin tranquillement après avoir laissé le jeune Djamel gisant dans une mare de sang. La victime a été évacuée aux services des urgences de l’hôpital d’Oran. Il souffre de plusieurs blessures et de multiples contusions.

Ce harcèlement contre le caricaturiste Djamel Ghanem est une atteinte grâve à la Déclaration et aux Droits Constitutionnels ainsi qu'aux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme.



Pour rappel à l'opinion publique : le caricaturiste Djamel Ghanem a été poursuivi en justice par le directeur de son journal, "La Voix de L’Oranie", devant le bureau du juge d’instruction de la 7ème chambre auprès du tribunal d’Oran.

Trois charges (chefs d’inculpations) ont été relevés a l’encontre de Djamel Ghanem, et sont précisés comme suit : outrage au président de la république, abus de confiance et accès frauduleux au système de données informatiques du journal avec lequel il travaillait.

La LADDH pense que les véritables desseins de la plainte contre le caricaturiste Djamel Ghanem ont été maquillés en litige salarial, quand le caricaturiste a exigé le payement de plusieurs mois d’un salaire de misère qui n'a pas été versé depuis un certain temps. Pour clôturer ce conflit, les responsables du journal ont utilisés un véritable épouvantail, afin de l'intimider, en déposant plainte contre leur propre caricaturiste.

La LADDH CHLEF, tout en rappelant sa position de principe concernant les libertés d'expressions et d'opinion, considère que de telles condamnations constituent une remise en cause du droit à la liberté d'expression consacré dans la Constitution et par le Pacte International des Droits civils et politiques, notamment dans son article 19.

La LADDH, qui milite pour la dépénalisation du délit de presse, appelle à une large mobilisation dans la société en faveur caricaturiste  Djamel Ghanem au moment où d'autres journalistes dans différentes wilayas risquent des condamnations similaires.

La LADDH rappelle qu'elle a toujours pris position en faveur des journalistes déférés devant les instances judicaires.


3 Mars 2014

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