Les découvertes qui vont changer l'avenir
Par La Recherche


Loin du positivisme à tous crins et du catastrophisme ambiant, La Recherche et Le Monde se sont essayés à entrevoir, au travers des progrès scientifiques, ce que sera demain.

Interrogé en 1930 sur sa vision de l’avenir, Albert Einstein avait lancé : « Je ne pense jamais au futur, il vient assez tôt ». Comme le célèbre physicien, nous avons délaissé la futurologie - qui veut prévoir l’avenir – pour la prospective, cet art modeste de se préparer aujourd’hui à ce qui sera demain. C’est en tout cas notre ambition, à La Recherche et au Monde, qui publions ensemble ce numéro spécial « découvertes », en kiosque à partir du 23 octobre. Loin des effets de manche et du fracas des annonces de résultats scientifiques forcément mirifiques. Loin, aussi, du catastrophisme et de la défiance qui accueillent si fréquemment la communication d’une avancée. Entre ces deux extrêmes, la science progresse.

Santé. « Les gènes, les gènes, vous dis-je ! », se moquerait Molière devant notre fascination pour la génétique. Pourtant, les recherches permettent aujourd’hui, et surtout demain, d’envisager des traitements sur mesure en fonction de notre ADN. L’avenir de la santé, c’est aussi les cellules souches pour régénérer le coeur ou la vision, tandis que de nouvelles pistes s’ouvrent avec les vaccins thérapeutiques qui stimulent notre système immunitaire. Toutefois, les défis restent entiers sur le terrain des maladies neurodégénératives, notamment Alzheimer. Du moins progresse-t-on dans sa détection.

Environnement. « Et si, contre le réchauffement, on manipulait le climat ? », provoque un prix Nobel. La planète a la fièvre, martèlent les scientifiques aux décideurs économiques et politiques. Pour faire baisser sa température, on pourrait éliminer une partie du dioxyde de carbone émis par nos industries en le renvoyant sous terre. Ou faire une large place aux énergies renouvelables. L’avenir de l’environnement, c’est aussi lutter avec des technologies de pointe contre ces plaies séculaires de l’humanité : séismes, tremblements de terre et cyclones.

Techniques. De nouveaux matériaux sont requis pour entrer de plain-pied dans l’ère des technologies de l’information. Le silicium des composants électroniques se cherche un successeur, ce sera peut-être le graphène. L’ordinateur individuel, icône des années 1980, s’efface pour laisser la place aux téléphones portables intelligents capables de nous faire percevoir une réalité augmentée. Le Web, qui a déjà révolutionné nos manières de travailler, de communiquer, multiplie ses promesses vers plus de savoirs, de liens, de transparence, comme le raconte son créateur, Tim Berners-Lee.

Espèce humaine. Que mangerons-nous demain ? Comment allons-nous intégrer les possibilités d’une procréation médicalement assistée ? Allons-nous vivre plus longtemps, mais dans quel état ? Loin des fantasmes d’êtres machines, un homme bionique est en train de naître grâce aux progrès conjoints des neurosciences et de l’informatique. Le tout pose de redoutables questions éthiques, liées à notre définition de l’humain. Elle devra évoluer, estiment certains universitaires. Même si l’on n’est pas d’accord, cela mérite réflexion.


Septembre 2010

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