L’Océan Indien doté d’un système d’alerte contre les tsunamis ?




Le système d’alerte aux tsunamis dans l’Océan Indien sera opérationnel à la fin du mois de juillet 2006, dans sa version initiale, a annoncé l’Unesco.

Le terrible tsunami du 26 décembre 2004, qui a fait environ 220.000 morts, avait révélé qu’un tel système, existant dans le Pacifique, faisait cruellement défaut dans l’Océan Indien. Ce système d’alerte voit donc le jour, avec 26 centres nationaux d’informations sur les tsunamis installés dans les pays bordant l’Océan Indien.

Ces centres sont capables de recevoir et de diffuser l’information 24h/24, précise l’Unesco. Le réseau sismologique a été enrichi de 25 nouvelles stations, trois capteurs de pression en eaux profondes (DART) ont été installées, d’autres doivent s’y ajouter en 2007 et 2008. Beaucoup de travail demeure, souligne cependant l’Unesco, notamment sur les outils de communication dont disposent les pays concernés et la coordination des centres.

Le GPS (Global Positioning System), pourrait aider les centres d’alertes à détecter très rapidement la formation d’un tsunami, selon des chercheurs de la NASA. Comme l’a montré le tremblement de terre de 2004 au large de Sumatra, évaluer la magnitude d’un séisme aussi fort n’est pas facile. Immédiatement estimée à 8, la magnitude avait été ensuite revue à la hausse (entre 9 et 9.3). Or de cette magnitude dépend le risque d’un tsunami de grande ampleur. Les mesures GPS prises en 2004 ont montré des mouvements de la croûte à 2.000 km de l’épicentre, en Inde. Cela indiquait clairement que la magnitude était très élevée.

Partant de ce constat, l’équipe de Geoffrey Blewitt a utilisé les données de 38 stations GPS situées près de l’épicentre du séisme de Sumatra. Grâce à une nouvelle modélisation informatique, les chercheurs ont pu déterminer avec exactitude la magnitude du séisme en à peine plus de 15 minutes après la secousse.

Cécile Dumas
(29/06/066

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