Les nouvelles technologies au service de l’agriculture africaine
Par Afrique Avenir




L’utilisation des technologies de l’information et de communication (TIC) connait un succès croissant en Afrique, assurant un flux rapide et plutôt bon marché d’informations sur l’agriculture et la pêche.

Une révolution pour le continent, car il y a encore quelques années les informations sur les marchés étaient difficiles à obtenir en Afrique, et très coûteuses compte tenu de l’état des infrastructures de télécommunications et de transports. Les systèmes d’information sur les marchés permettent désormais de recueillir des données sur les prix et sur les volumes des produits agricoles les plus échangés et fournissent un marché bien plus vaste, y compris aux petits exploitants agricoles.



L’accès aux données se démocratise

Deux grandes initiatives ont vu le jour en Afrique de l’Est : au Kenya, SMS Sokini fournit des informations sur les produits agricoles. Le projet est un partenariat entre la bourse kenyane des produits agricoles et l’opérateur de téléphonie mobile Safaricom.

En Ouganda, le réseau des femmes de l’Ouganda a commencé à envoyer dès 2005 à 400 exploitants des SMS donnant les prix du marché. Il a bénéficié du soutien du Centre technique de coopération agricole et rurale de l’Union européenne pour les pays ACP.

Des agents recueillent l’information sur les marchés et publient les données sur le site web de l’Initiative de Busoga pour le développement et les logiciels libres en milieu rural. D’autres traduisent les informations en langues locales, et les diffusent ensuite par textos aux agriculteurs. Ceux-ci peuvent obtenir plus de détails en répondant aux SMS.



Une utilisation qui se généralise sur tout le continent

En Afrique de l’Ouest, deux initiatives gagnent en importance. La première, « Connais-ton marché » a été lancée au Sénégal pour la Fondation Manobi pour le développement.

Depuis 2002, elle fournit aux agriculteurs des informations sur les cours des produits. Les paysans consultent ainsi de chez eux les cours du marché recueillis par des experts. Moyennant une faible somme, ils peuvent recevoir des informations précises pour chaque culture.
Ils obtiennent des informations sur leurs cultures et les cours des marchés sur lesquels ils ont l’habitude d’écouler leurs produits mais aussi pour des marchés plus éloignés. Les utilisateurs peuvent s’abonner à un système d’alertes hebdomadaires par SMS, moyennant une redevance et le prix du SMS. Ils peuvent aussi envoyer des offres de vente et d’achat via un téléphone portable et faire des demandes précises de prix sur des produits d’un pays donné.



Le numérique une plateforme d’échange performante et perfectible

Pour le septième du coût d’un appel et jusqu’à un dixième des frais de transport (dans certains cas), les agriculteurs peuvent accéder à des informations fiables grâce aux SMS. Cela renforce leur marge de négociation alors qu’auparavant ils n’avaient guère d’autre choix que de vendre leurs récoltes au grossiste le plus proche.

Le renforcement des capacités voire même des programmes d’alphabétisation des agriculteurs sont indispensables pour généraliser l’utilisation des SMS et d’Internet. Mais l’agriculture en ligne est encore jeune et ne cesse d’évoluer, partout dans le monde.



Avril 2011

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