Le tourisme est une chance pour les pays les moins avancés
Par CNUCED




En à peine 10 ans, le nombre de touristes dans les 49 Pays les moins avancés (PMA) a triplé et les recettes tirées de cette activité ont augmenté de 71% entre 1998 et 2008, contre 41 % dans le reste du monde, souligne la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). 

En tant que catalyseur du développement d'autres activités, comme l'agriculture, l'artisanat ou les transports, le tourisme peut contribuer à réduire la pauvreté par la création d'emplois locaux et la distribution de revenus, lesquels résultent de l'apport en devises. Le secteur peut toutefois, s'il n'est pas maîtrisé, avoir des effets néfastes sur les atouts essentiels que sont la culture locale et la qualité de l'environnement.

Il est donc important d'élaborer des stratégies pour valoriser les atouts touristiques des PMA tout en minimisant les risques liés au développement du secteur. C'est ce dont il sera question lors d'une réunion internationale d'experts et responsables gouvernementaux, organisée à Caen (France) du 12 au 14 octobre 2010 par la CNUCED, en partenariat avec le Ministère français des affaires étrangères et européennes et la Région Basse-Normandie.

Cette réunion a pour objectif de mettre en lumière les aspects-clés du tourisme durable à travers la présentation de cas concrets et de réfléchir aux initiatives internationales qui pourraient être prises en faveur du développement du secteur dans les PMA, en vue de la Quatrième Conférence de l'ONU sur les PMA, qui se tiendra en mai-juin 2011 à Istanbul (Turquie).



Le tourisme est déjà la première source de recettes brutes en devises dans 12 PMA, et la deuxième ou troisième source dans 11 autres pays du groupe. Dans quatre petits PMA insulaires, le tourisme international est à l'origine de plus de 40% des recettes totales brutes d'exportation. Malgré une année 2009 en demi-teinte en raison de la crise économique mondiale, le tourisme a globalement progressé dans les PMA.

Quatre des cinq pays dont la situation s'est assez améliorée pour qu'ils puissent avoir vocation à sortir de la catégorie des PMA, définie par les Nations Unies en 1971 doivent cette évolution heureuse à la croissance du secteur du tourisme, principal moteur de leur développement socio-économique (Cap-Vert, Maldives, Samoa et Vanuatu).

A travers ses liens avec l'agriculture, l'artisanat, la construction, les transports et de nombreux autres services, le tourisme peut jouer un rôle de catalyseur, et par là-même contribuer à réduire la pauvreté, notamment à travers la création d'emplois locaux stables.

Le développement du secteur a un impact précieux en termes de progrès économique structurel, en raison de l'obligation de développer les ressources humaines et les infrastructures, qui sont des facteurs de densification de l'ensemble de l'économie. Le développement du tourisme devrait toujours s'inscrire dans une perspective de développement durable (protection de l'environnement et du patrimoine culturel) et contribuer à un développement équilibré des territoires.



L'élaboration de stratégies nationales pour assurer un développement durable des activités touristiques peut être considérée comme une priorité de politique économique dans de nombreux PMA. Il s'agit autant d'intégrer le tourisme dans une politique globale de développement durable que de promouvoir le rôle d'entraînement que peut jouer le secteur à l'égard du reste de l'économie.

Depuis plus d'une décennie, le travail de la CNUCED dans ce domaine a permis la réalisation d'activités de recherche et d'assistance technique au profit de plusieurs pays membres. Ces activités sont aujourd'hui mises en oeuvre à la CNUCED sous les auspices du Groupe de travail sur le tourisme durable pour le développement. Les réalisations de ce groupe ont contribué à faire reconnaître le bien-fondé du tourisme international comme spécialisation économique valorisante pour les pays en développement en général, et pour les PMA en particulier.

Novembre 2010


Retour à l'Economie

Retour au Sommaire

 INFORMATIQUE SANS FRONTIERES contact/contact us
Paris
France
Europe
UniversitÈs
Infos
Contact