DHTML JavaScript Menu By Milonic



Afrique, Berceau de L'Humanité
Les Danses du Bénin

Par Informations sans Frontières -   Interview de Sonia Salanon par Gilles Marchand - 24 Juin 2021 MIS À JOUR à 15:00)

Nous avons interviewé Sonia Salanon, présidente de l'ONG Flinso Culture et de l'Acrappi au sujet des danses traditionnelles et royales du Bénin. Rencontre avec une figure à venir de la Culture africaine.  

Quand est né ce projet ?
Après la journée mondiale de la culture africain en 2020 à l’IESA Paris, France. Je me suis dit qu’afin que le Bénin soit révélé, il va falloir faire connaître davantage son histoire et ses richesses culturelles. Telles que les danses cérémonielles et royales. J’ai alors décidé de réaliser mon grandeur réelle PGR (Projet grandeur réelle) sur les danses patronales du Bénin. Pour parler de la conservation, la sauvegarde, et de la promotion du patrimoine culturel immatériel de mon pays. A chaque fois que l’on fait confiance à une personne, ou à une institution, on ouvre un champs de possibles qui est le préalable de projets qui se réalisent et deviennent concrets. Il a fallu au fondateur du RAPEC beaucoup de foi et de détermination pour croire à ce point en son projet et pour surtout garder la conviction chevillée au corps que cette idée était tellement puissante qu’elle fédérerait autour d’elle toutes les bonnes volontés et toutes les intelligences.

Comment est née ton expérience du domaine ?
Après une licence en journalisme audiovisuel au Bénin. Et dans la perspective d’embrasser le domaine de mes rêves, j’ai effectué plusieurs stages professionnels dans le domaine de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine culturel aussi bien à l’école du patrimoine africaine (EPA) à Porto Novo, qu’à la direction du patrimoine culturel (DPC), au ministère de la culture du Bénin. J’ai découvert un domaine et un métier passionnants. En effet j’ai toujours eu un attrait particulier pour les chants et les danses traditionnelles, les panégyriques, les contes, etc… Cette passion pour le patrimoine immatériel s’est élargie à la conservation, à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine culturel africain. Mon intérêt pour le domaine ne date pas d’hier mais c’est une passion ancienne. Elle a pu murir à la création de mon ONG Flinso Culture et de l’Acrappi. (Association culturelle pour le rayonnement et la promotion de la culture et du patrimoine immatériel). J’étais à l’EPA après ma licence en journalisme.

Comment s’est faite cette spécialisation à propos des danses ?
Je suis passionnée par les danses, je suis également danseuse, de chant et tout ce qui est traditionnel. La génération d’aujourd’hui ne connait pas la quintessence de pratiquer les danses de chez nous, les danses traditionnelles, ces danses qui nous parlent de nos joies, qui traduisent nos états d’âmes, nos pleurs… En un mot, pour moi « Danser c’est émerger la vie ». Du coup, chez nous au Bénin, en 2008, le patrimoine oral Gélédé, danses, chants et poèmes épiques ou lyriques en langue Youruba a été inscrit par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité. Cela prouve qu’au Bénin, la danse est devenue une valeur sûre. Parce qu’elle est consacrée, elle est classée. Cela a donc de la valeur. Et c’est à nous de faire connaitre cette valeur. Et de la faire déguster partout dans le monde. Et c’est pour cette raison que j’ai bien voulu promouvoir cette valeur refuge qui est quelque chose d’exceptionnel. Il faudra que les gens sachent l’histoire des danses patrimoniales et royales du Bénin.
 



 



Qui sont les acteurs du domaine ? 
Le président du Ballet national du Benin, Mr Marcel Zounon, directeur ensemble artistique national du Bénin. Le professeur Albert Bienvenu Akoha est le président fondateur du consistoire de danses cérémonielles et royales d’Abomey Bénin (Cedecra Bénin). Ils font la promotion de la danse au bénin depuis des décennies. C’est le professeur Albert Bienvenu Akoha qui m’a formée, qui m’a appris comment je peux conserver, sauvegarder et faire la promotion des danses patrimoniales du Bénin.

La danse a une place singulière dans la culture africaine…
En Afrique, elle occupe de multiples fonctions. La danse est priée, elle est séduction, passion, thérapie et divertissement. On peut danser partout, à n’importe quel endroit à n’importe moment. Donc elle occupe une place primordiale dans le société africaine. Il y a des cérémonies et au début et à la fin de chacune d’entre elles, il faut exécuter un certain nombre de danses cérémoniales. Elles sont le socle de ces événements en Afrique. Elle en sont la base. Même en cas de décès, il y a certains rythmes cérémoniaux qu’’il faut respecter, exécuter pour annoncer le deuil. Ou pendant l’enterrement du défunt. La danse occupe une place primordiale dans la société africaine.

Comment imagines tu la perception des danses patrimoniales dans le futur ? 
Aujourd’hui, si nous voulons transmettre à la génération montante l’histoire de ces cultures patrimoniales, c’est maintenant qu’il faut commencer à préparer leur avenir. En Afrique, quand nous n’avons pas consommé local. Les danses de chez nous. Les amateurs en Afrique ne sont pas nombreux. Il nous faut batailler pour un meilleur futur et pas seulement dans ce domaine. Il faut défendre la culture africaine. En particulier au Bénin. J’en profite pour remercier le gouvernement béninois qui ne menage aucun effort pour promouvoir les danses traditionnelles.

Est- ce qu’on imaginer une articulation entre les danses traditionnelles et la danse contemporaine ?
Oui. L’avenir des danses traditionnelles passe peut être par cette jonction avec les danses d’aujourd’hui en imaginant des formes communes qui pourraient être reprises à l’ensemble de l’échelle du continent africain.

Quel en sera le programme ?
Pendant trois jours nous allons présenter en majorité les danses royales du Bénin à Rosny. Dès le premier, avec la lancement du festival, nous aurons le vernissage d’une exposition. La présentation de l’événement par les parrains de l’événement. Les autorités françaises et béninoises qui introduiront les débats et l’événement. Des conférences et une formation de danse sera possible. Comment exécuter telle danse ou jouer de tel ou tel instrument traditionnel et des spectacles. Le deuxième jour, la formation de danse en dehors de l’exposition qui sera toujours visible. Des conférences à nouveau. Des débats, et des spectacles à nouveau. Le troisième sera consacré à plusieurs grands spectacles donnés par les principaux groupes invités.

Quels sont ces groupes ?
Nous aurons les Pepits’Arts du Bénin, l’ensemble atypique culturel (Eac - Iya Orisha) et Wéfo Kadanse. Nous invitons le plus grand nombre à venir découvrir la culture béninoise à l’occasion de cet événement.
 
Propos recueillis par Gilles Marchand





24 Juin 2021
 

 

Retour à la Culture

Retour au Sommaire


 INFORMATIQUE SANS FRONTIERES








































































 Informations sans Frontières • http://www.informationssansfrontieres.com • contact@informationssansfrontieres.com • Mentions Légales • Contact • Equipes • ISF • Paris • France • Europe