Ban Ki-moon dénonce un "bouclage inacceptable" de Gaza"
Par AFP



Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné dimanche 21 mars à Gaza le blocus israélien contre la bande de Gaza, sur fond de violences meurtrières en Cisjordanie occupée. En 24 heures, en effet quatre Palestiniens ont été tués par balles par l'armée israélienne près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie, dont deux avaient tenté de poignarder un soldat selon l'armée. La présidence de l'Autorité palestinienne a accusé Israël de répondre aux efforts diplomatiques par "l'assassinat" de Palestiniens, et d'entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation à Jérusalem-Est annexée.


"J'ai dit clairement et de manière répétée aux dirigeants israéliens que leur politique de bouclage n'est pas tenable et qu'elle est mauvaise", a déclaré M. Ban à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. "Elle inflige des souffrances humaines inacceptables à la population de Gaza. Cette politique est également contre-productive", a-t-il déclaré. Au premier jour de sa tournée en Israël et dans les territoires palestiniens samedi, M. Ban avait dit "comprendre et partager" les inquiétudes d'Israël vis-à-vis du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza depuis juin 2007. Mais il a fait part de sa "certitude que le blocus peut être levé tout en répondant aux légitimes préoccupations sécuritaires d'Israël".

NÉTANYAHOU RÉAFFIRME SON REFUS DE GELER LA COLONISATION À JÉRUSALEM

Le patron de l'ONU est ensuite retourné à Jérusalem pour rencontrer les responsables israéliens dont le premier ministre Benjamin Nétanyahou. Ce dernier, qui est attendu lundi à Washington, a également  rencontré l'émissaire américain George Mitchell, lui-même en visite dans la région. Il a pour mission de tenter de lancer des discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens dans le but de remettre sur les rails le processus de paix interrompu depuis fin 2008, dans la foulée d'un appel du Quartette (ONU, Etats-Unis, Union européenne, Russie) à un gel de la colonisation et à la reprise des négociations pour un accord d'ici à 24 mois.

Une tâche qui s'annonce pour le moins difficile, notamment après les nouvelles déclarations de M. Nétanyahou qui a réitéré son refus de geler la colonisation à Jérusalem. La politique de construction israélienne dans la Ville sainte est "la même qu'à Tel-Aviv", a-t-il affirmé. Ces déclarations "n'aident pas à la reprise des négociations", a réagi le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. Cependant M. Nétanyahou serait prêt, selon les médias israéliens, à des gestes de bonne volonté envers les Palestiniens.

L'émissaire américain doit rencontrer lundi en Jordanie le président palestinien Mahmoud Abbas qui réclame un gel de la colonisation avant la reprise de tout dialogue avec Israël. Le début des négociations indirectes a été différé après la décision le 9 mars d'Israël de lancer la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, qui a provoqué une crise avec les Etats-Unis.
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Février 2010

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