Les Brouteurs et les Microbes, inquiétants phénomènes ivoiriens
Par Franck Donald Kehi

Croyance fétichiste et comportements criminogènes structurant les activités illicites nouvelles : témoins, les cas de la pratique du broutage et de celle des microbes en Côte d’ivoire.

La décennie de la crise ivoirienne (2002-2011) a produit des  acteurs politiques continuellement en compétition dans une arène politique qui nécessitait la mise dans ces rangs des sous-groupes politiques parallèles acquis à sa cause. C’est à partir de cette nécessité structurelle et organisationnelle que se sont construits des stratégies de mobilisation des jeunes voir des adolescents dans la formation et le renforcement de ses sous-groupes politiques ou militaires parallèles communément appelé des gbonhi  afin de faire pencher la balance de la concurrence. L’introduction de ses jeunes dans le jeu politique représenté comme des bétails électorales a permis à ces derniers de se construire des places au bas de la structure du groupe de reconnaissance afin de ne pas ‘’baqueter’’ (1). Ces groupes de reconnaissance politique se constituant en couverture structurelle offrent à ses adolescents intégrés des opportunités d’actions à l’abri des sanctions judiciaires favorisant la mise en place des activités illicites lucratives dans une société en proie au chômage.  Ces activités illicites seront récupérées par certains acteurs politiques et utilisées comme outil de propagande pour mener à bien son combat politique dans un monde globalisé où les ex-métropoles détiennent encore des moyens de pression sur ses ex colonies.  Au milieu de cette compétition politique émerge deux phénomènes sociaux qui apparaissent comme le résultat d’une instrumentalisation politique des jeunes par une classe politique ivoirienne trop ambitieuse.

Ces deux phénomènes sociaux semblent posséder des dynamiques sociales différenciées relevant de la manière dont se sont investis en premier lieu, les effets de ces crises dans les communautés et en second lieu, l’impact des logiques politiques des acteurs en compétition dans les imaginaires communautaires. Ces deux phénomènes sont entre-autres, celui de broutage et de microbes. Partant du principe de la crise politico-militaire de 2002 qui a suscité le phénomène de broutage, celui-ci s’est constitué dans un environnement social et institutionnel propitiatoire bercé par une culture continuelle de l’impunité, de la corruption et du séfonnisme(2) amplifiée par un partage du pouvoir gouvernemental (3). Cette marge de manœuvre créée par ce désordre social ou produit par un silence politique (4) offre à ce phénomène, les moyens d’enracinement dans l’appareil social global dans lequel son profil lucratif, sa nature techniquement flexible et son caractère moins risqué séduisent une bonne partie des jeunes de la partie sud du pays (5). 

Se définissant comme la cybercriminalité à l’ivoirienne, le broutage se propage à une vitesse figurante en s’incrustant dans les couches sociales où l’on constate une implication massive des jeunes et des adolescents dans cette activité illicite perçue désormais comme porteuse de changement social. Se référant aux chiffres proposés par la PLCC (6), structure mise en place six ans après l’apparition du phénomène (7), nous constatons qu’en 2010, selon le magasine Jeune Afrique, les brouteurs atteignent le record de 800 000 euros en terme d’arnaques. En 2011, c’est plus de 14 milliards de F CFA (21 millions d’euros environ) qui auraient été extorqués pour 914 dénonciations et seulement 6 personnes condamnées par la justice (8). Le préjudice financier total de la cybercriminalité au cours de l’année 2012 s’élève à la somme totale de 3 384 972 093 FCFA (9). Et en 2013, 3.601.993.735 FCFA de préjudice financier direct déclaré par les victimes (10). Pour l’année 2014, 5 181 663 743 de f CFA comme préjudices financiers (11). Cette activité sociale est un véritablement jackpot pour les adolescents ivoiriens. Du coup, certains adolescents privilégient cette activité au détriment de leur carrière scolaire qui semble présenté des incertitudes de réussite sociale. Malgré les efforts consentis par le gouvernement actuelle pour éradiquer ce phénomène à travers la mise en place des mesures législatives (12), les robins des bois version ivoirienne continuent à affiner leur trajectoire en recomposant leur mode opératoire avec souvent le soutien de leur entourage immédiat ou en s’appuyant sur la protection des microbes, un duo explosif.

Parlant des microbes, la crise post-électorale en 2011 a été un révélateur ou un constructeur d’une catégorie de jeunes violents qui revendiquent un statut social particulier. En effet, ces jeunes, à la trajectoire particulière, ont été participés aux opérations militaires du commando invisible (13) dans la commune d’Abobo. Ils s’en ont ressortie avec des compétences de violence extrême, y compris avec des outils de premier degré (14) pouvant constituer un capital matériel propice au prolongement des actions d’un nouveau modèle du commando invisible en situation de normalité. Ecartés ou marginalisés dans leur apport au rétablissement de l’ordre social, ils n’ont pas été pris en compte dans les opérations DDR (15). Du coup, ils mettent en marche un mécanisme de reconnaissance sociale  qui constitue à interpeller la société à travers ses actions de revanche impliquant une façon guerrière de s’affirmer. Les agressions et les larcins en bande organisée sont leur mode opératoire.

Compte tenu de l’ampleur que présente actuellement ce phénomène, le gouvernement a mis en place une opération dit épervier qui consiste à arrêter systématiquement les jeunes présentant des caractères arbitraires du prototype microbe. Ainsi, selon le journal satirique l’éléphant déchainé (16), il y a eu 422 personnes arrêtées, 21 fumoirs détruits et 266 boulettes de cannabis saisies. Cette délinquance juvénile aspire de nombre jeunes des quartiers populaires de la commune d’Abobo où elle a pris racine et commence à se propager dans les autres communes telles que Attécoubé, Adjamé et Koumassi. En clair, ces  jeunes ont ouvert un autre front de guerre contre l’Etat qui a favorisé leur naissance à Abobo, s’inscrivant dans une logique d’encaissement qui structure formellement leur revendication sociale liée à sa reconnaissance sociétale.

Récapitulons : A chaque gouvernance des régimes politiques successifs se structure son type de jeunes déviants. Ces deux catégories jeunes déviantes ont émergé dans deux crises successivement différenciées. Le premier c’est-à-dire le brouteur est apparu dans un contexte socio-politique tendu et inédit en 2002 qui s’est déployé sur une longue période  sous la gouvernance du régime ‘‘Gbagbo’’. La deuxième catégorie c’est-à-dire les microbes a structuré ses compétences dans une crise post-électorale relativement courte et s’est déployé dans le tissu social fragilisé sous la gouvernance de l’actuel régime. Ces deux catégories ont bénéficié des faveurs politiques des différents régimes qui les aient vus naitre ou qui ont favorisé leur naissance. Tous deux ont pratiquement le même destin funeste, celui probablement des poursuites judiciaires ou des conséquences extra-judiciaire, mais des modes opératoires différents donc des identités sociales différenciées. Ils se rejoignent dans l’utilisation du zamou comme outil-booster d’activité sociale.

Pour comprendre les conditionnalités sociales dont ont bénéficié ces deux acteurs, il serait intéressent de se poser la question de voir ; à quelle logique structurelle se sont identifié ces différents phénomènes.

1.   Le broutage, un phénomène social s’identifiant à la logique structurelle et l’usage du zamou perçu comme gage de réussite à l’activité de broutage (Les brouteurs du régime ‘’Gbagbo’’)

•    Vulgarisation d’une idéologie anticolonialiste.

Après l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat à travers les actions déstabilisatrices des forces rebelles coupant en deux le territoire ivoirien, il s’est mis en place une réponse formellement structurelle qui s’est constituée autour d’une logique nationaliste ou anticolonialisme (17) doublée d’un sentiment xénophobique. La propagation de ce sentiment d’expropriation et d’envahissement vulgarisée par la classe politique gouvernante à travers son canal médiatique et patriotique (18), a vu s’approprié cette idéologie politique par les populations du sud de la cote d’ivoire. Cette idéologie nationaliste se flexibilise en se tropicalisant dans des contextes individuels et collectives. L’avènement de la tendance musicale du ‘’coupé décalé’’ avec son corollaire porté par la pratique d’arnaque virtuelle offre des opportunités aux plus jeunes de s’insérer socialement. Et lorsque ces derniers s’approprient cette activité, ils la vernissent avec la couleur revendicative déjà tout faite, celle du discours anti-néocolonialisme réadapté en ceci; ‘’On broute pour revendiquer la dette coloniale’’, tel est le slogan du broutage.

•    Implication marquée dans l’activité de broutage d’une jeunesse étranglée par le chômage.

Le politique, séduit par ce discours anti-colonialiste, laisse libre court au processus de construction et de nationalisation de l’activité illicite, d’autant plus que la division des recettes fiscales (19) à travers la division du territoire amoindrie ses capacités institutionnelles à répondre efficacement au problème du chômage. Et compte tenu aussi de la fragilité de la capacité d’employabilité du secteur privée contrôlé essentiellement par les entreprises françaises (20), le secteur informel se constitue comme le dernier rempart en termes d’offre d’emploi pour une jeunesse étranglée par la hausse du chômage. Les adolescents vont simplement rebondi sur l’existant pour réinventer une activité exportée par les cyberdélinquants nigérians (21) et les brouteurs binguistes (22) en la tropicalisant. Ce sentiment de dépossession vulgarisée par le régime de ‘Gbagbo’’ et récupérée par ses adolescents brouteurs légitime cette pratique d’arnaque virtuelle à travers l’implication graduellement d’une jeunesse ivoirienne en manque de repère social. Ce laisser-faire gouvernementale  favorise  l’institutionnalisation de cette activité dans les espaces de cybercafés. Stratégiquement, la classe politique gouvernante résolve deux problèmes cruciaux en lien avec sa survie politique, à savoir : la question de l’emploi et celui de son maintien au pouvoir à long terme, à travers le contrôle des masses populaires marquées par une jeunesse  favorable à une ouverture d’un autre front de guerre, celui des réseaux sociaux.

•    Ouverture d’un front de guerre au niveau des réseaux sociaux.

La logique des brouteurs est portée sur un caractère revanchard. Selon leur perception, ils reprennent ce que l’ex puissance coloniale a ‘’volée’’ pendant le régime colonial. Donc à travers les instruments informatiques conçus par ses derniers, ils retransfèrent la richesse africaine voir nationale autrement.  Les robins des bois des temps modernes version ivoirienne s’illustrent particulièrement par leur mode d’action singulière, reprendre au riche ‘’blanc’’ et redistribuer aux pauvres en l’occurrence ‘’son environnement immédiat’’ (24). C’était comme si, au-delà du conflit diplomatique et armé qui opposait indirectement le pouvoir de ‘’Gbagbo’’ et celle de l’ancienne métropole, la pratique illicite de ces jeunes ouvrait un autre champ de bataille contre l’impérialisme. Donc le front ouvert au niveau des réseaux sociaux  impose l’usage des outils adéquates nécessaire suffisamment à la hauteur du défis en référant au cliché qui structure la pensée de certains africains de ce que les ‘’blancs’’ sont considéré comme la race productrice de richesse et difficilement malléable. Donc le recours aux pratiques fétichistes est de mise. Ainsi, le zamou serait l’outil idéal capable d’accompagner les compétences informatiques pour structurer une victoire individuelle aux bénéfices indirects d’une classe politique gouvernante à l’agonie. S’enrichir autrement et de façon individuelle à travers la pratique du broutage semble être possible avec l’usage du zamou dans cette crise du chômage inédit atteignant 48% en 2008.

•    La pratique du zamou comme gage de réussite à l’activité de broutage. 

L’entreprise privée du broutage génère de la richesse individuelle et collective et emploie des jeunes désœuvrés en développant une économie parallèle et une industrie musicale qui va avec . Ceci résoudre un tant soit peu une partie du problème social de l’Etat en conflit avec lui. Dans sa capacité à faire face à l’intelligence européenne, le brouteur structure une activité asociale dossée par une recette magico-religieuse pour accélérer le processus de gain économique. Donc, le zamou est définie comme cette pratique maraboutique ou sorcellerique qui se greffent à l’activité de broutage. Il permet de booster de façon supersonique l’activité de broutage en produisant de la richesse à travers les transferts d’argent effectués par leur victime. Cet instrument magico-religieux a cette capacité de relier à une distance lointaine ou proche deux individus où c’est l’individu demandeur qui manipule la conscience de l’individu ciblé ou connecté dans les réseaux sociaux. C’est comme si l’Afrique inventait un outil de connexion à distance semblable aux nouveaux moyens de communication. Mais à la différence, que ce réseau d’interconnexion virtuel africain de nature fétichiste se manipule différemment et à des contraintes et des normes d’usage particulier en s’introduisant dans des réseaux sociaux de communication mondialisée.

L’usage du zamou s’est démocratisée et est accessible à tous, même aux plus jeunes. Il circonscrit ses effets en fonction des normes d’usage et du contexte dans laquelle il s’emploie. En gros, le zamou prend l’apparence du domaine d’activité dans laquelle il est introduit et se déploie en fonction des objectifs. Voilà pourquoi, il a des dénominations multiples, tel que ‘’zamou de broutage’’, ‘’zamou de réussite sociale’’, ‘’zamou de mariage’’ et même ‘’zamou de palabre’’ etc (25). C’est dans cette lancée constructive que nous allons aborder la question des microbes, leur rapport avec le ‘’zamou de palabre’’.

2.    Le ‘’zamou de palabre’’ comme outil régulateur des rapports de force et facteur structurant la production de la violence chez les microbes (les microbes sous le régime ADO )
 
•    Processus de valorisation de la fonction sociale du Dozo.

La crise politique de 2002 offre des opportunités de réussite sociale au plus violent. Or cette violence physique est structurée par une compétence expérientielle de la violence combinée à une capacité psychologique de la gagne. L’histoire des sociétés africaines a montré que le fétiche réduit l’épaisseur de l’incertitude donc renforce le capital ‘’confiance en soi’’. Dans les affrontements qui ont opposé les forces gouvernementales aux groupes rebelles, l’appui des dozos  aux forces rebelles a modifié les rapports de force à travers lesquels s’est produite une ascendance psychologique des forces rebelles sur les forces gouvernementales, se concrétisant par une victime militaire au final. Donc le succès du fétiche en d’autres termes, du zamou dans son rôle de ‘’renforceur du capital confiance’’ et de ‘’régulateur des rapports de force’’ à l’issu du conflit a vulgarisé l’importance des dozos (27) et de leur pratique maraboutique dans une société ivoirienne en recomposition. Après les différents accords signés entre les belligérants  en 2007 (28), une colonie de dozos vient à la conquête des espaces dites gouvernementaux, pour y mettre à disposition leur service. Ils s’installent dans les grandes villes en l’occurrence dans les faubourgs de la capitale ivoirienne. La propagation de cette pratique magico-religieux dans les grands marchés comme Adjamé, (plaque tournantes du commerce sous régional), s’effectue à partir des mises en scène scénarisée des animaux sauvages (tels que le serpent, le singe etc.) en interaction avec ceux-ci dans un cadre de démonstration de l’efficace de leur service au milieu d’une foule qui constitue par la suite sa clientèle. A travers ses formules démonstratives, nous avons en mémoire les mises en scène de l’épreuve d’anti-arme blanche, anti-balle, des potions ou des recettes magico-mystiques qui détiennent le pouvoir de résoudre les problèmes de couple familiale, les potions de réussite sociale etc.

•    Institutionnalisation de la pratique fétichiste urbaine

Relayés par les medias communaux et nationaux, les communications autour de cette pratique valorisent les compétences de ses naturothérapeutes (dénomination améliorée et attribuée à ces vendeurs de confiance) et légitiment graduellement leur fonction sociale en termes de médecin traditionnel urbain dans la vie des citadins à faibles revenus. Dans cette perspective, nous assistons à une population urbaine, majoritairement produits de l’exode rurale, renouée avec sa seconde partie culturelle restée dans les arcanes villageois. Mais, une fois de plus, la crise post-électorale sera un espace-test  pour le zamou et pour ses capacités ultra-mystiques  avec en toile de fond, l’introduction d’une nouvelle génération de combattants marquée par leur jeunesse dans les groupes armés urbains à la solde de l’ex rébellion du nord.

•    Appropriation et reproduction de la violence par les jeunes combattants.

Après le conflit post-électorale de 2011, ses adolescents se réapproprient, et des compétences en matière de violence extrême et des outils de la violence tels que ; les armes blanches, la drogue et le ‘’zamou de palabre’’. Un sentiment de non-reconnaissance émerge lorsque certains de ses jeunes voient leurs efforts non récompensés par le nouveau pouvoir. Ce sentiment de non reconnaissance qui se transforme en une logique de conflit contre la société structure la logique globale d’encaissement (29). Cette récupération de la logique-pratique des syndicats des transporteurs façonnés en logique d’action chez les microbes s’érige en mode d’action, légitimant leur forfait. Ses adolescents sont issu majoritairement des familles économiques faibles et de religion majoritairement musulmane.

En synthétisant les brins d’explication porté sur les logiques d’action de ses deux acteurs de l’échiquier social ivoirien, il est important de savoir que, la logique de revendication sociale des brouteurs semble s’étendre sur un plan plus large suivant la philosophie anticolonialisme que vulgarisait le régime ‘‘Gbagbo’’. La logique des brouteurs a une portée plus ou moins internationale. Par contre, celle des microbes a une portée plus segmenté à l’échelle nationale compte tenu de la logique revendicative de la citoyenneté, avant-garde de l’action des  forces rebelles pendant la crise politique de 2002. Qui sont-ils ses adolescents ? Pourquoi ces deux  acteurs présentent au départ les mêmes caractéristiques socio-économiques, physiologiques et mentales ? Au-delà de leur logique apparemment similaire, comment structurent–ils leurs trajectoires sociales ? Et dans quelle mesure leurs actions recomposent leurs normes sociétales ? Et enfin, quels sont des points de convergences dans les modalités d’usage du zamou ?

Notes

1 C’est une expression tirée d’un langage du football, beaucoup employé par les jeunes ivoiriens. Le fait de baqueter, c’est de ne pas participer, donc de na pas jouir des opportunités.
2 Le séfonnisme est un concept ivoirien qui  définit le népotisme.
3 Après l’accalmie généré par des accords de cessé de feu, ces négociations ont débouché sur un partage du pouvoir représentatif des acteurs politiques en conflit.
4 Ce manque de volonté politique du régime ‘’Gbagbo’’ se caractérise par une mise en place d’une structure de lutte sept ans après l’émergence du phénomène du broutage.
5 A la suite du coup d’Etat manqué, les insurgés ont transformé leur action en rébellion armé à partir duquel ils ont occupé la partie Nord du Pays et la partie Sud est restée aux mains du gouvernement légitime.
6 Plateforme de lutte contre la cybercriminalité
7 Créé en 2009, ce service n’a réellement démarré qu’en 2011, à la fin de la crise postélectorale, voir plus sur : http://www.jeuneafrique.com/138332/societe/cybercriminalit-arnaques-crimes-et-internet/
8 http://www.jeuneafrique.com/138332/societe/cybercriminalit-arnaques-crimes-et-internet/
9 Rapport d’activité de la PLCC en 2012, voir sur ;
10 Rapport d’activité de la PLCC en 2013, voir sur ;
11 Rapport d’activité de la PLCC en 2013, voir sur ;
12 Décret de No 2011-476 du 21 décembre 2011 portant identification des abonnées des services de télécommunication ouverts au public. Voir sur ;
13 Le commando invisible est une action militaire menée par une branche de l’ex rébellion commandé par le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB pendant la crise post-électorale. Leur mode opératoire reposait sur une guérilla urbaine. Comprendre plus, voir ;
14 Les armes blanches tels que les machettes et les couteaux, les ciseaux etc.
15 Démobilisation Désarmement et Réinsertion
16 Le journal satirique ivoirien l’Eléphant déchainé No 449 du vendredi 27 au lundi 30 mai 2016
17 De façon détaillée, selon les explications de Barnega, la logique anti-colonialiste prodiguée par le régime Gbagbo se fondait sur trois niveaux de représentations qui renverraient à (1) une crise “ivoiro-ivoirienne” portant sur les critères de la nationalité au plan interne ; (2) une crise régionale mettant en cause la présence historique des immigrés dans l’économie politique du régime et revendiquant pour la Côte d’Ivoire le droit de renégocier ses rapports avec son étranger proche ; (c) et enfin une crise internationale, franco-ivoirienne (voire franco-africaine), s’énonçant sur le mode d’une guerre de la “seconde indépendance”. Etroitement liés, ces trois aspects qui s’emboîtent et se télescopent traduisent chez certains acteurs (notamment les jeunes) le sentiment d’une aliénation ancienne et la volonté d’émancipation d’un système qui s’est historiquement construits dans l’extraversion coloniale et postcoloniale. Pour comprendre davantage, voir : Richard BANEGAS, Côte d’Ivoire : une guerre de la seconde indépendance ? Refonder la coopération française sur les brisées du legs colonial. (Université Paris I)
18 Idem
19
20 La crise de novembre 2004 a provoqué la délocalisation des entreprises françaises dans les autres pays de la sous-région, comprendre plus, voir ;
21La répression des cybercriminels en 2001 au Nigeria, après l’arrivée au pouvoir d’Olésségun Obassango, a produit l’éparpillement de ces derniers dans la sous-région ouest africaine. Et comme la Cote d’ivoire détient le deuxième rang économique dans cette région, une partie de ces cybercriminels nigérians vient se réfugier  dans les communes sud d’Abidjan (les communes de Port-Bouet, de Koumassi et de Marcory). Ils apportent deux approches particulières dans le quotidien social des ivoiriens : d’abord ils introduisent une façon particulière de louer le loyer où ils payent la location pour une longue durée, soit 1 ans. Ensuite, il se terre dans leur maison pour mettre en place leur activité d’escroquerie virtuelle. Employant des jeunes ivoiriens pour jouer le rôle d’interprète et d’intermédiation dans la mesure où ses derniers ne parlent que l’anglais, ces nigérians transfèrent, inconsciemment des  compétences informatiques aux jeunes ivoiriens.
22 Le bingue représente littéralement l’occident en l’occurrence la France. Donc le binguiste pour l’ivoirien, c’est l’expatrié africain vivant dans ces pays développés. Le brouteur binguiste est cet expatrie africain qui pratique l’activité cybercriminelle.
23
24 D’où émerge le système de ‘’travaillement’’. Le ‘’travaillement’’ consiste à distribuer des billets de banque de façon insolente dans une soirée festive à caractère mondaine (Robyn Orlin et James Carles ; 2014) ou redistribuer de façon rationnelle à son entourage social immédiat afin de constituer une clientèle. On verra plus loin l’utilité de cette clientèle dans le fonctionnement de son activité sociale
25 Le coupé décalé
26 Allassane Dramane Ouattara, le nom d’actuel président de la république de Côte d’Ivoire.
27 Les dozos sont les chasseurs traditionnels. En lien avec l’explication ci-dessus, il est important de remarquer qu’il existe des figures emblématiques des combattants dozos qui ont fait pencher la balance du côté des forces rebelles. Nous avons Koné Zakaria, un dozo qui commandait la zone de Vavoua et Amadé Orémi dont l’histoire est particulière. Ce natif Burkina a immigré en côte d’ivoire
dans les années 90. De profession dozo, il mettait ses servies à disposition aux populations. Lorsque la crise de 2002 éclate, il continue ce service aux côtés des forces rebelles où il gravir les échelons en devenant enfin de compte, le chef militaire et spirituel d’une bande armé qui sera à l’origine du massacre de Duékoué pendant la crise post-électorale. Il a été arrêté en 2013 mais son procès n’a toujours pas vu le jour. Voir son arrestation, cliquer sur ;
28 L’accord de Ougadougou signé en mars 2007 marque d’un partage de pouvoir entre les deux forces en opposition (force gouvernementale et force rebelle).
29 La pratique d’encaissement a été initiée par les syndicats de transporteurs. Elle consiste à réceptionner les droits de stationnement et de chargement des véhicules de transport (les taxis communales appelé communément wôrô-wôrô et les minicars appelé communément gbakas) dans les différentes gares des communes.



1er Juin 2016

Abonnez-Vous à Koaci.com

Retour à la Résolution des Conflits

Retour au Sommaire

France
UniversitÈs